Pierre Campion : Les siens comme des autres. Stéphane Audoin-Rouzeau : quelle histoire ? Page mise en ligne le 26 janvier 2014. © : Pierre Campion.
Les siens comme des autresStéphane Audoin-Rouzeau : quelle histoire ?La veille de sa mort, le 14 septembre 1985, « sur un ton qu'il veut enjoué », à son fils qui le conduit à l'hôpital, Philippe Audoin-Rouzeau lance cette phrase : « Quelle histoire ! » La boutade revient dans ce livre comme titre, mais sans le ton et sans l'ironie. Maintenant elle sonne comme un titre d'ouvrage latin, au style indirect : (moi, le fils, je vais dire) quelle histoire (qualem historiam) a vécue mon père, quelle histoire nous avons vécue dans notre famille, quelle Histoire, combattants ou non de la Grande Guerre, nous aurons vécue entre 1914 et 2014. On sait qui est Stéphane Audouin-Rouzeau : le représentant le plus connu d'une école historiographique qui s'est donné son objet (la Grande Guerre), son lieu de rattachement (le Mémorial de Péronne, dans la Somme), sa problématique : la brutalisation de ce conflit, ses effets intimes et familiaux, le consentement des combattants à la guerre. On sait aussi que cette thèse du « consentement patriotique » suscite réserves et critiques dans le milieu des spécialistes et au-delà, tellement le groupe qu'Audoin-Rouzeau forme avec ses collègues prend à rebrousse-poil ce que nous pensons en général de cette guerre et de ses combattants. En effet, « l'opacité même de la guerre et la difficulté intrinsèque de mener l'enquête à son sujet, l'absence d'expérience concrète de sa violence, la démilitarisation de nos sociétés, la démonétisation de l'activité guerrière elle-même » (p. 14), tout cela éloigne de nous la Grande Guerre jusqu'à la rendre incompréhensible. Émule peut-être de Michel de Certeau (1925-1986), et pour comprendre une expérience en effet indicible et inaudible, et qui le fut d'emblée, Stéphane Audoin-Rouzeau, depuis sa thèse d'universitaire, met en œuvre un certain principe de discernement : ce n'est pas exactement ou pas seulement ça (un épisode de l'histoire du capitalisme et de l'impérialisme), ni ça (un massacre imposé aux soldats par un appareil disciplinaire féroce), ni ça (l'aliénation collective obtenue par le bourrage de crâne), ni ça (une folie saisissant les dirigeants et les peuples)… ! Écarté toutes les explications de l'inexplicable, visons le cœur noir de la Guerre : le fait que des millions d'hommes se sont fait tant de mal avec si peu de raisons et avec tellement de conviction. Ainsi, après trente années passées à approcher de l'extérieur « l'essentiel, qui est toujours caché » (139), à la veille des commémorations de la Grande Guerre et au moment où l'on peut se demander si l'incompréhension ne va pas atteindre des sommets, Stéphane Audouin-Rouzeau se tourne, une dernière fois, suggère-t-il, vers la Grande Guerre, mais en partant cette fois de l'intérieur : des combattants de sa famille, des marques irréparables que la guerre imprima en eux-mêmes, en leurs proches et en leurs descendants — en explorant la Guerre telle que portée dans la filiation de l'historien en personne. Mettre en regard la Grande Guerre et cette filiation. Changer de pied en marchantDense et ferme, l'introduction, nous prévient : ce n'est pas un récit de guerre, ce n'est ni une histoire familiale ni un récit de vie ; ce n'est pas non plus un essai d'ego-histoire… Travaillant une certaine métaphore, l'auteur annonce qu'il va continuer à parcourir « les terres de l'Histoire » mais sur leurs limites et confins ; à ses risques et périls, il va se livrer à « une expérience historiographique », celle qui consiste à poursuivre les traces de la Grande Guerre dans l'histoire des siens et dans sa propre histoire : « L'historien fera donc partie du sujet. » Historien un jour, historien toujours. Il va présenter, référencer et étudier des documents : des archives de famille et des archives militaires, des livres de son père, une photo parfois, la bande d'un entretien au magnétophone… Il périodise (1914-2014) : la Grande Guerre est une Guerre de Cent ans, elle est finie (peut-être…). Il écrit l'Histoire : il compose un livre, il tient son objet à distance et il l'habite en même temps, il marche sur un fil. Substituant « le plus près » (l'intime, les siens) au plus loin (l'extérieur, les combattants en général), il n'atténue en rien le caractère problématique de l'événement, au contraire il lui donne une nouvelle dimension. Citant la phrase qu'écrivait Georges Yvernaud retour en 1949 de sa captivité en Allemagne : « Ce qui n'est pas clair du tout, ce qui est obscur et difficile, c'est l'homme dans l'Histoire ; ou l'Histoire dans l'homme, si on préfère ; la prise de possession de l'homme par l'Histoire » (14), Stéphane Audoin-Rouzeau redouble cette formulation en la portant dans la dimension de la filiation : raconter la prise de possession de la filiation par l'Histoire, et par là décrire la destinée « obscure et difficile » de certains possédés. S'adressant à ce livre, ma question est donc : comment ce principe nouveau du « plus près » doit-il être pratiqué si l'historien veut maintenir la sorte de distinction nécessaire à la compréhension de cet objet problématique, la guerre de 1914-1918 ? L'ayant lu, la réponse me paraît être : écrire de telle façon que les siens et soi-même deviennent, selon le titre de Paul Ricœur, des siens comme des autres[1]. Disons : qu'ils soient racontés avec autant de rigueur et d'objectivité, mais aussi avec autant d'empathie, que celles qu'il a appliquées jusqu'ici au monde des combattants et de leurs familles. Les autres, il les a décrits comme si c'était des siens (probablement sans le savoir), maintenant ce sera, le sachant, les siens comme si c'étaient ces autres. Un tableau d'histoireS'agissant de sa lignée, l'historien dispose de nombreux documents et très divers, d'ordre militaire, d'ordre privé ou publiés : ordres du jour et livrets personnels, lettres, mémoires et autres textes intimes, livres même et articles (ceux de Philippe, son père)… Ces documents sont toujours référencés et commentés : contextualisés, rapportés les uns aux autres, critiqués au sens de l'historiographie. L'ordre de quatre générations est exposé au fur et à mesure des nécessités du récit, et enrichi de personnages qui n'appartiennent pas exclusivement à la lignée. Le voici, en remontant : á Stéphane Audouin-Rouzeau : « Je » ou bien « le fils », né en 1955. Je l'appelle ici l'historien. á Philippe Audouin ou bien Audoin-Rouzeau (1924-1985), car il a été adopté par son beau-père, Maurice Rouzeau, deuxième mari de sa mère, bien après la mort de son père. Dans la même génération, un historien est nommé, à un moment : Raoul Girardet… á La génération des combattants. Max, né en 1892, grand-père maternel de l'historien. Robert Audouin (1896-1957), grand-père paternel et l'un des personnages principaux du récit. Mais aussi Lucien S., voisin de vacances, cité ainsi que son épouse Marya, et surtout Pierre Bazin, grand-père de l'épouse de l'historien, l'un et l'autre connus dans le privé de la famille. Auxquels il faut ajouter André Breton (1896-1966), à la présence écrasante dans la vie de Philippe et dans le livre. á Eugène Audouin, le père de Robert, dont le rôle devient capital à partir du chapitre 5. L'autre grand-père de Philippe, le père de Max, est médecin et d'Action française. La composition du livre est complexe. Les quatre premiers chapitres sont tournés vers les combattants, principalement Max et Robert, vers leur guerre et vers les témoignages qu'ils en ont laissés. C'est dans le chapitre 3 qu'il est question pour la première fois de Breton et des surréalistes, combattants eux aussi, et de l'influence décisive que leurs positions sur la guerre auront sur Philippe plus tard. Le chapitre 5 raconte principalement le premier après-guerre de Robert et sa deuxième guerre en 1939-1941. Privilège ici aux mémoires (inédits) de Philippe et à la période 1930-1957, qui va de l'enfance de Philippe à la mort de Robert. Le chapitre 6 sera consacré à l'histoire de Philippe après 1945, à sa double carrière d'écrivain surréaliste et de responsable d'une organisation mutualiste de la sidérurgie, jusqu'à son écroulement. Le chapitre 7, bref, appartint à l'historien et au « fils », à sa carrière d'historien (1975-2005), à sa décision de choisir l'histoire, et à ses résolutions pour le présent et pour l'avenir. L'auteur connaît bien la difficulté du discours historien, qui est l'impossibilité de mettre en ligne chronologique simple des événements complexes. Il obéit à la logique des emmêlements du vivant dans le temps, ce qui l'oblige à des chevauchements de périodes. Ainsi, quand il s'agit du surréalisme, entre le chapitre 3 et le chapitre 6. Mal lire, mal entendre et ne pas voir, passer à côté, méconnaître…Sur le moment, le 25 août 1916, le canonnier Robert Audoin, vingt ans, consigne le récit de son voyage vers le front et de son premier contact avec le bombardement. Sans en retrancher un seul mot, l'historien cite ce « texte de l'urgence, écrit d'une traite et sans apprêt aucun, tout entier centré sur le besoin de dire “ce qui avait eu lieu” huit jours auparavant » (39 et suiv.). Ce récit immédiat d'une « terrifiante initiation », Philippe Audoin, le fils de Robert, l'a connu, puisqu'il le cite en annexe à ses mémoires ; il le commente même mais d'une manière détachée et inexacte : « Faute d'accepter de voir la guerre, faute d'accepter de voir son père en 1914-1918, Philippe n'a pas vu la guerre que Robert avait faite. Il n'a pas pu la voir. […] Avec la Grande Guerre, le fils de Robert coupa donc toute filiation. À l'échelle de son père, Philippe a reproduit ce qu'André Breton et ses amis avaient si bien réussi après 1918 : le refus de voir la guerre qui venait de s'achever, la guerre qu'ils avaient faite » (54). D'une génération plus jeune que Breton et Aragon, Philippe Audoin jusque dans ses écrits sur les surréalistes, partagea leur cécité sur cette guerre, que ceux-ci, littéralement, ne voulaient plus voir. Puis, redoublant les méprises et les préjugés, Philippe n'aura pas mieux vu la deuxième guerre de son père et sa captivité en Allemagne. C'est cette articulation des mésententes qui fit que longtemps le fils accusa les surréalistes d'avoir tué son père[2]. Cependant, à son tour et en travaillant à sa thèse d'histoire, Stéphane rencontrera l'agacement et la méconnaissance de son père, quand il lui fera lire à mesure les pages de ce travail où il pose comme principe un lien d'empathie avec les combattants : Les soldats qui me retinrent pendant de longs mois ressemblaient beaucoup à Max, beaucoup à Robert : à mon insu, je rétablissais une filiation interrompue. Des combattants comme eux avaient créé cette presse des tranchées, faite de feuilles souvent minuscules et éphémères, que j'avais entrepris alors de dépouiller. Sans taire leur fatigue, leur douleur, leur peur, leur aigreur face à l'insouciance de ceux qui étaient à l'abri, ses rédacteurs n'y discutaient pas ce qu'ils estimairnt être leur « devoir » ; ils respectaient le courage au feu ; ils détestaient les Allemands ; ils étaient patriotes et souhaitaient gagner la guerre. (61) Pendant ce travail de recherche, en juillet 1981, le jeune historien organise une rencontre avec Pierre Bazin, l'un de ces combattants. Avec un manque total de méthode, il enregistre un entretien, en famille, après un repas[3]. Aux prises avec des questions convenues, qui « cherchent à obtenir des réponses attendues », c'est-à-dire conformes aux « certitudes historiographiques du moment », le vieil homme s'insurge. Il retrouve la vie du front, le ton des tranchées et l'esprit des combattants : la haine simple à l'égard des Allemands, le patriotisme sans le mot ni les phrases, et l'attitude des soldats devant les corps des camarades tués entre les lignes : « On en cause pas. On regarde ça, et puis voilà. C'est comme ça. » Le retour, trente ans après, sur cet enregistrement, procure au fils une autre découverte. Philippe, son père, était présent ce jour-là, et il posa quelques questions, où il manifestait à la fois ses préjugés habituels sur la guerre mais aussi sa connaissance réelle de certains détails concernant l'armement de l'époque : « Robert avait donc parlé beaucoup de sa propre guerre à Philippe enfant. Et puis, ce savoir guerrier transmis par Robert fut jeté par son fils à la rivière, et la guerre de Robert avec [lui]. Mais en ce début des années 1980, à son insu peut-être, quelques lambeaux avaient refait surface » (93). Une autre mésentente, entre Robert et son père cette fois, donne lieu à des scènes d'une grande violence. Déçu par son fils — par ses deux fils —, et après les affaires désastreuses de Robert, à partir de 1949 Eugène recueille dans sa maison des bois le deuxième ménage de celui-ci. L'existence commune tourne à la guerre familiale au point que, dans les papiers d'Eugène, l'historien a recueilli « l'acte de capitulation — il n'y a pas d'autre mot » dicté par le père et stipulant à quelles conditions ménagères et financières le fils et le père vivraient désormais ensemble (113). Mais ce moment ne dépasse pas en violence celui où l'auteur évoque « la lettre atroce » où reprochant à Philippe sa déchéance, « il le menace de ne plus le considérer comme son père » (132). Pourquoi ces fractures ? Pourquoi ces écroulements ? Maintenant, et ayant appris de ses propres méprises, « le fils » pense avoir remonté le fil des erreurs et méconnaissances jusqu'à l'origine et l'avoir compris dans la méprise générale qui fit que les combattants parlèrent si peu et que les autres les entendirent si mal. Laissé en plan, le récit de Robert ne parla jamais à son fils Philippe, parce que les combattants de la Grande Guerre et celle-ci, en elle-même, ne pouvaient pas être compris, à l'heureuse exception près de Lucien S. par sa jeune femme Marya (61-63). Pas besoin ici d'invoquer la psychanalyse : Robert est mort de n'avoir pas été entendu, Philippe aussi que minèrent en silence, et bien avant l'alcool, les déceptions de juin 1968, la fin du surréalisme en 1969 et la chute de Cuba dans un régime stalinien. Comment donc traiter la Guerre ? En historien décidément, en historien combattant, c'est-à-dire en « tentant de viser la Grande Guerre dans son œil », pendant qu'elle tire sur les hommes de trois générations (141). Une deuxième image anime ce chapitre 7 en tant qu'il fait conclusion, celle de l'artisan maçon. Mesurer, sur les murs de la maison, les formes et les modifications de la fracture familiale, en connaissance de cause : « Il surveille tout signe de sa présence parmi ses proches ; il cherche à s'assurer qu'après lui, elle ne resurgira pas » (137). Mais peut-être veut-il dire aussi : veiller d'avance, en 2013, à ce que les commémorations prochaines n'élargissent pas encore le fossé du malentendu et de l'incompréhension. Les dernières lignes nous laissent sur une ambiguïté : l'ayant travaillée dans toutes ses dimensions, l'historien dit adieu à la Grande Guerre, mais l'image du veilleur persiste à la lecture. La Guerre est-elle vraiment finie ? Laisser la tâche à d'autres travailleurs, qui n'auraient pas les mêmes raisons ? Et quelles sont vraiment ces raisons ? Penser l'obscurité par l'obscuritéAyant lu, je me pose une autre question, trop simple peut-être. N'y a-t-il pas, dans cette famille, un principe propre d'incompréhension et de brutalisation ? À l'analyse de l'écrivain, le personnage d'Eugène Audouin révèle quand même une capacité personnelle d'invention dans la persécution et ceux de Robert et de Philippe un penchant à l'illusion et à la déception. Peut-être pour cela, dans les toutes dernières lignes, évoquant le combat qu'il a mené pour les perdants Philippe et Robert, l'historien exprime un doute sur son entreprise : Mais il se pourrait aussi que ce combat ait été sans objet : ceux qui ont traversé les années de guerre, auraient-ils existé, en quelque sorte, par eux-mêmes ? Se pourrait-il alors qu'il n'y ait pas tant d'histoire, et que le combat soit imaginaire ? (141) Le problème de la filiation (le poids et l'obscur, l'irrémédiable de l'homme dans sa lignée et de sa lignée en lui), ce complexe de malheurs entre-t-il exactement dans celui de l'homme dans l'Histoire et de l'Histoire dans l'homme ? Le récit de filiation ne nous ferait-il pas sortir de l'histoire[4] ? Du moins, dans les deux exercices, « le fils » aura-t-il évité les causalités simples et unilatérales, et tenté de situer le mystère de la Guerre dans les combattants mêmes et dans leur descendance[5]. Vers la fin, évoquant Philippe qui aimait l'histoire des princes et celle des grands vaincus sans trop voir celle de ses proches, Stéphane Audouin-Rouzeau écrit, comme une conséquence paradoxale et nécessaire : Donc, son fils choisit la Grande Guerre. Et dans la Grande Guerre, ce sont les soldats qui l'attirent. Sans qu'il y prête attention, ceux vers lesquels ses recherches le conduisent ressemblent beaucoup à Max, beaucoup à Pierre, beaucoup à Robert. Le devoir, pour les combattants, ne se discutait pas. On les aurait beaucoup surpris en leur disant qu'ils étaient des victimes : eux-mêmes se voyaient comme des acteurs, et en effet ils ne cessaient d'agir, ne serait-ce que pour tenter de s'exposer un peu moins. De la guerre ils souhaitaient que la fin arrive au plus vite, mais pas au prix d'une défaite de leur propre pays : tous ou presque ont souhaité la victoire. (138-139) Des deux énigmes qui le regardent dans les yeux, la première en date était donc celle de la filiation. Quand il eut vingt ans, celle-ci lui en fit découvrir une autre, celle de la Guerre, que beaucoup de ses confrères pensaient avoir résolue d'avance. La filiation ni la Guerre « ne se peuvent regarder fixement ». Il fallait donc les confronter l'une à l'autre, c'est-à-dire les distinguer, les cerner chacune et l'une dans l'autre, pour essayer de les éclairer l'une par l'autre, le noir par le noir, et peut-être ainsi les empêcher de nuire plus avant. C'est un vrai projet de raison et une belle entreprise d'écrivain. Pierre Campion [1] Paul Ricœur, Soi-même comme un autre, Seuil, 1990. [2] En exergue au livre, cette phrase de Philippe Audoin, tirée probablement de l'un de ses livres ou articles : « Croyons-en les thaumaturges du Pacifique, habiles à déjouer la police des esprits malfaisants : pas un homme qui ne meure assassiné… » [3] Les évocations de Pierre Bazin occupent plus de dix pages (81-93). [4] L'introduction avait prévenu : « J'espère n'avoir pas franchi les bornes Ñ mais si c'était le cas, je n'en aurais pas trop de regrets. Ce sont les risques de l'expérience » (13). [5] Le mot de mystère n'est pas dans Stéphane Audoin-Rouzeau, c'est moi qui le risque ici. |