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MICRO-ÉTUDES DANS HUGO

Drôle de corps

Quand M. Thiers est interrompu, il se démène, croise ses bras, les décroise brusquement, puis porte ses mains à sa bouche, à son nez, à ses lunettes, puis hausse les épaules et finit par se saisir convulsivement, des deux mains, le derrière de la tête.

Choses vues : 1848-1851


Crayonné en séance.

Comme nous dirions, dans la langue de notre journalisme haut de gamme : M. Thiers est une belle mécanique intellectuelle.

Jusqu'à ce que quelque importun se jette en travers du discours.

Alors tout le raisonnement se dérègle en mouvements convulsifs. Ce qui dépasse du bord de la tribune se rappelle à l'orateur, et à tous.

Restent les symétries : réduit au silence, le pantin n'oublie pas les automatismes de la rhétorique.

Pierre Campion

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