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Yvon Logéat et les élèves de la Seconde 8 au Lycée Sévigné de Cesson-Sévigné.
Merci à eux de nous permettre de publier leurs travaux et à Rebecca Driffield de nous autoriser à reproduire trois de ses tableaux.
Textes mis en ligne le 5 décembre 2001.
© : Yvon Logéat et les élèves de la Seconde 8 au Lycée Sévigné de Cesson-Sévigné pour les textes, R. Driffield pour les images.
Pourquoi ne pas se laisser aller à sa sensibilité quand on vient d'entrer en classe de Seconde ?
Après une étude de portraits littéraires ou tirés de la presse quotidienne, nous avons participé à la visite commentée de l'exposition Portraits-États d'âme de Rebecca Driffield dans la galerie du centre culturel proche de notre lycée à Cesson-Sévigné.
Suite aux commentaires, chacun, revenant à son tableau préféré et puisque ce tableau est un visage, a pu s'adresser à lui.
Ainsi, nos petits textes d'une dizaine de lignes commencent par « Ce jour-là tes yeux étaient
» ou d'autres, c'est selon.
Pas besoin de grands discours pour celui qui prend la peine de s'ouvrir au tableau. Pour celui qui prend le temps de regarder, les regards psychologiques peints par Rebecca Driffield parlent d'eux-mêmes, et, élèves de Seconde 8 du Lycée Sévigné, nous avons pris la peine de les écouter.
Nos textes ont ensuite été placés près des tableaux et Rebecca Driffield a elle aussi pris la peine de venir les lire avec nous, plus tard.
Les élèves de Seconde 8 et leur professeur, Yvon Logéat.
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L'androgyne Comme son nom l'indique, on ne sait pas si le portrait représente un homme, andros en grec, ou une femme, gyne en grec.
(Il faut regarder le tableau avant le titre, pour la réflexion.) |
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Sérénité Et enfin je t'aperçois, toi, ravissante comme le soleil, aussi belle qu'une fleur et magnifique, telle une jeune mariée. Je voudrais te connaître davantage.
Ce jour-là, tes yeux étaient sereins, le calme régnait sur ton visage et une atmosphère apaisante brillait dans ton regard. Celui-ci apaisait toutes les douleurs, toutes les souffrances des hommes plongés dans le désarroi. Ta peau lisse comme de la soie, ton teint pâle sans aucune ombre, ton âme sans péché nous renvoie cette image de l'ange que tu incarnes. Tes yeux émerveillés devant la splendeur que toi seule connais nous laissent dans l'ignorance de ton rêve. |
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Souvenir Ce jour-là, tes yeux étaient énormément brillants. Si tu m'avais dit ce qui n'allait pas, je t'aurais volontiers aidée. Mais ton regard fuyant vers la gauche me fit tout de suite comprendre que tu ne voulais rien me dire.
Ce jour-là mes yeux étaient plongés dans un autre monde, un monde passé, où mon esprit nageait dans mes souvenirs. Je ne voyais plus ce qu'il y avait devant moi mais ce qu'il y avait dans ma mémoire. Je repense avec nostalgie au monde en couleur dans lequel je vivais qui contraste tant avec le monde gris et noir dans lequel je vis. Tout a tellement changé…
Ce jour-là tes yeux étaient humides et brillants, le souvenir qui venait s'extérioriser par ces larmes, ton regard prêt à s'éteindre semblait s'étendre sur des kilomètres comme pour pouvoir à tout prix retarder ce moment. Ses yeux, ses sourcils, ses paupières, exprimaient la tristesse. Son expression, sa figure exprimait le malheur. Ce jour-là ses yeux étaient humides et tristes, elle avait pleuré, c'était comme si elle avait vieilli subitement de plusieurs années, des rides étaient apparues soudainement, son regard dans le vide, elle se rappelait, elle se rappelait cette triste enfance qu'elle avait eue. Son teint en était devenu pâle par la peur que ce souvenir ne se réalise encore une fois. Ces lèvres rougies par le maquillage contrastaient avec son teint fantomatique qui lui donnait l'air de sortir d'outre-tombe. Ce jour-là, tes yeux étaient ailleurs, plongés dans le songe du souvenir, ils semblaient regarder vers ton passé, et moi, je ne pouvais deviner pourquoi ce souvenir te troublait tant. Il laissait sur ton visage de la tristesse apparente, qui aurait touché n'importe qui
J'en faisais bien sûr partie, c'est pourquoi même si tes yeux me dévisageaient vers le côté, je ne peux toujours pas m'empêcher d'y repenser. Quel est ce souvenir si triste qui a l'air de te terroriser ?
Dans cet entourage fleuri qui contraste avec ton expression, j'ai l'impression que tu fuis un souvenir omniprésent
J'aimerais t'aider, mais il faudrait que je comprenne
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