RETOUR : Coups de cœur

 

Jacqueline Morne

Jacqueline Morne est professeur de Philosophie.

À propos du roman de Nancy Huston, Dolce agonia.
Texte mis en ligne le 19 octobre 2001.
© : Jacqueline Morne.

Lire par ailleurs sur ce site le commentaire de Pierre Campion sur ce livre.

 Dolce agonia Nancy HUSTON, Dolce agonia, roman, Arles, Actes Sud, 2001 et Québec, Leméac Editeur Inc., 2001.


À propos de Dolce agonia de Nancy Huston
Dieu est-il écrivain ?

Douze personnages réunis quelque part dans l’Est des USA, chez l’un d’entre eux, Sean Farrell, pour le repas de Thanksgiving, douze hommes et femmes au seuil de la vieillesse, tous physiquement et moralement abîmés par la vie — Chloé, dont la jeunesse pourrait faire exception n’est pas la moins meurtrie, le temps ne fait rien à la chose. C’est de ces douze vies que Nancy Huston entreprend de conter l’histoire, ou plutôt les histoires.

D’emblée la technique narrative adoptée par l’auteur a de quoi déconcerter un lecteur trop habitué à rechercher dans la continuité temporelle du récit une illusoire et trop facile cohérence. C’est qu’en effet on confond trop vite le récit et la vie. Or la vie est tout sauf cohérente, linéaire et continue. Elle est faite d’une multitude d’incidents, événements, accidents dont le sens échappe à celui qui les vit. Dans ce chaos c’est l’historien, le narrateur qui choisit, construit la continuité d’un récit qui fait sens. C’est pour lui que le fait devient signe, et le fait ne devient signe qu’en fonction du regard qu’on pose sur le passé[1]. On ne peut dès lors faire l’économie de l’interrogation sur la source de ce regard. Qui parle, d’où et au nom de quoi construit-il ce parcours qu’on appelle histoire, histoire d’une vie ?

C’est cette inévitable distance entre le récit et ce dont il parle que nous oublions trop vite lorsque nous nous laissons abusivement mener par le fil conducteur que choisit un auteur. (La situation n’est d’ailleurs pas différente quand il s’agit de dire sa propre histoire. Celui qui se raconte s’invente, construit son mythe personnel, une histoire dans laquelle, ici et maintenant il se reconnaît.)

 

Nancy Huston rompt totalement avec cette dimension diachronique du récit et avec les illusions qui l’accompagnent. Sa démarche est tout autre, constituée par une projection horizontale du temps dans l’espace clos de ce repas où tous sont réunis, par un jeu avec le temps, malmené, désarticulé dans sa continuité.

Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de nier l’histoire, le passé, le vécu de chacun, ni même leur importance, c’est là le propre de tout être temporel. Il s’agit de stratégie d’écriture, de la façon dont l’auteur s’y prend pour rendre présent ce déroulement.

S’il fallait une métaphore pour qualifier cette stratégie, on pourrait dire que le récit de Nancy Huston tient plus du puzzle ou du tableau que du déroulement d’un fil. Ne serait-ce d’abord que parce que, chacun ayant sa propre vie, sans qu’il y ait un personnage principal dans le temps duquel le temps des autres viendrait s’inscrire, on ne pourrait aboutir qu’à douze histoires parallèles. C’est au contraire pièce par pièce, sans ordre chronologique, à l’occasion, que peu à peu se dessine la vie de chacun. Allant de l’un à l’autre Nancy Huston fait surgir de l’ombre tel événement, tel souvenir, qui précisent le trait et révèlent la personnalité de chacun. Progressivement le tableau prend forme, chaque convive devient familier au lecteur, un peu comme si lui aussi participait à l’amitié de cette soirée. Au fil des pages le rythme de ce travail de reconstitution s’accélère, sautant de plus en plus vite de l’un à l’autre dans une sorte de vertigineux kaléidoscope (« tourbillonnement » écrit Nancy Huston dans le prologue).

Le rapport du passé, du présent et du futur se trouve de ce fait complètement bousculé. Sans cesse le passé et l’avenir font irruption dans le présent. Le présent c’est ce repas, daté, situé, décrit dans toute son épaisseur de vie : la chaleur de la cheminée, le fumet de la dinde, la composition des plats, etc. Notons qu’en ce qui concerne cette dimension du présent Nancy Huston suit scrupuleusement l’ordre chronologique : préparatifs, arrivée des invités, succession des plats… Mais ce n’est là bien sûr qu’un cadre qui ne touche pas à l’essentiel. Qui pourrait prétendre que Dolce agonia raconte l’histoire d’un repas entre amis ?

Ce présent est sans cesse abandonné au profit du passé qui surgit comme par mégarde, interrompant pour un temps la continuité de la soirée. « Je me rappelle » est certainement l’expression qui revient le plus souvent dans l’ensemble de l’ouvrage. Au gré des circonstances, chacun des convives « décroche » du moment présent pour plonger dans ses souvenirs, ou plutôt ce sont ses souvenirs qui l’assaillent et font que pour un temps très court il « s’absente » révélant ainsi un pan de son passé. Mais ces « flashes-back » n’ont aucune cohérence entre eux. Ils apparaissent et disparaissent au gré des circonstances et non dans la continuité d’une logique interne. (Nancy Huston, pleine de sollicitude pour le lecteur distrait, prend d’ailleurs le soin de placer entre parenthèses ces retours en arrière !) C’est ainsi par exemple qu’est révélée progressivement la terrible histoire de la découverte par Kate et Leonid de la mort de leur fils David. C’est d’abord (p. 73) à l’occasion d’un pénible mal de dos que Leonid s’étonne rétrospectivement de la facilité avec laquelle il a chargé le corps de son fils mort sur son épaule. Un peu plus loin (p. 106) la mort de David est confirmée dans le souvenir de Derek se rappelant les circonstances dans lesquelles il l’a apprise. C’est ensuite l’allusion, dans la mémoire de Kate, au jour où tout a basculé (p. 179), dont le récit ne commence vraiment qu’à la page 238, quand elle se souvient du matin du 2 novembre 1998 où, trop angoissés par le silence du téléphone, elle et Leonid décident d’aller à Boston. À nouveau interrompu, le récit reprend page 375, toujours dans le souvenir de Katie qui raconte la terrible entrée dans l’appartement, le silence, l’odeur… Et il faudra attendre la page 410 pour qu’enfin on voie les malheureux parents découvrir le corps déjà à moitié décomposé de leur fils.

Ce « présent du passé[2] » se manifeste encore parce qu’il survit dans les gestes et les corps. C’est Rachel retrouvant spontanément la place des objets dans cette maison où elle a vécu avec Sean au temps de leur liaison (p. 95). C’est Patrizia s’endormant tout naturellement dans le lit de Sean dont elle a été la maîtresse : cherchant où finir la nuit dans ce dortoir improvisé « et moi cela me laisse où ? », elle se voit répondre par Sean ce qu’elle espérait : « Ça vous laisse ma chère précisément à votre place, à savoir dans mes bras » (p. 472).

Le présent du passé, c’est enfin sa répétition comme en écho dans le présent : c’est la présence récurrente du feu dans la vie d’Aron, c’est le rejet de Beth par sa fille qui reproduit le rejet de sa propre mère, etc.

 

Mais ce n’est pas seulement le passé qui parasite le présent, c’est aussi le futur. Au fil des pages le lecteur apprend ce que seront les années à venir de chacun des protagonistes, le temps qu’il leur reste à vivre et ce que sera leur mort[3]. Ici se repose alors avec urgence la question de départ : qui parle et d’où parle-t-il ? Qui est donc l’auteur de Dolce agonia ? Dire le futur avec tout son poids de vérité, et non pas seulement le rêver ou l’imaginer requiert qu’on ne se situe plus au plan de la subjectivité de la conscience individuelle, mais dans l’intemporalité et l’omniscience du regard divin. Qu’on ne s’y trompe pas, le véritable auteur de Dolce agonia à qui Nancy Huston prête sa plume, c’est Dieu lui même !

De ce fait le temps n’est plus simplement désarticulé, il s’annule. « De mon point de vue rien ne se “produit” jamais, il n’y a ni début ni fin, seulement une sorte de tourbillonnement, de vibration, un entrelacement infini de causes et d’effets » écrit Nancy Huston/Dieu dans le prologue. De ce fait le présent est déréalisé et le déroulement temporel perd toute signification. Le futur est inscrit dans le présent, le lecteur — averti par Dieu — sait que la toux de Sean préfigure le cancer dont il mourra, que la passion de Patrizia pour les oiseaux préfigure la folie douce dans laquelle elle va sombrer. Si le temps n’est pas le lieu de « l’imprévisible nouveauté » comme le dit Bergson, il perd toute utilité, toute fonction, il n’est que la répétition du même, une mauvaise copie de l’éternité[4].

Au jaillissement spontané d’une liberté créatrice qui rend les hommes maîtres de leur destin s’oppose alors la nécessité. Dieu s’amuse de l’agitation de ses créatures. À les voir jouer le jeu de la liberté, il finirait par y croire, mais bien sûr il n’en est rien ; toutes les vies sont voulues par Dieu, jusque dans le détail même de leur mort. « Souvent, à regarder les êtres humains accomplir leur destinée sur terre, je me laisse emporter presque au point de croire en eux. Ils me donnent l’impression singulière d’être dotés de libre arbitre, d’autonomie, d’une volonté propre… Je sais bien que c’est une illusion, une notion saugrenue » (p. 13). On croirait entendre Spinoza en écho : « Les hommes ne se croient libres que parce qu’ils ont conscience de leurs actions mais ignorent les causes qui les déterminent[5]. »

Faudrait-il alors se rallier à un fatalisme qui ferait du destin le maître de notre vie et de Dolce agonia une tragédie à l’antique ? On peut donner à la figure de Dieu une toute autre dimension. Dieu n’est pas l’image d’un destin arbitraire et aveugle, mais l’expression de la nécessité même de nos vies. On peut remarquer avec quel soin Nancy Huston/Dieu choisit la mort de ses personnages, une mort qui leur ressemble, une mort qui dit leur vie en même temps qu’elle la clôt, l’inscrivant dans une vérité que l’histoire était incapable de lui donner. C’est que Dieu ne fait pas n’importe quoi. De même que le Dieu de Spinoza ne pourrait pas faire que 2+2 ne fassent pas 4, le Dieu de Nancy Huston est tenu par l’ordre du monde dont il est l’auteur. Le hasard n’est qu’apparent : « Le hasard comme on dit : mais bien sûr j’avais planifié à l’avance tous ces événements afin de pouvoir les intégrer dans mon œuvre ; et ce qui, vu de près, peut apparaître comme des imperfections, s’avère, avec suffisamment de recul, des détails cruciaux de mon univers » (p. 148). Si Dieu intervient dans la vie de nos personnages, ce n’est pas pour en changer le cours en fonction d’un caprice absurde, mais plutôt pour la mener à son terme ou en accélérer le cours. Ainsi hâte-t-il la fin de Patrizia par compassion : « Oui, même si c’est moi qui ai décidé à l’avance de leur destin, il m’arrive d’avoir pitié de mes créatures. Il n’y a pas de doute, Patrizia sera mieux avec moi. Ça y est ragazza, c’est bon. Allez viens » (p. 63).

Le problème c’est que cette relative cohérence se heurte à la réalité temporelle qui lui est plus ou moins imperméable. Les aléas de l’histoire reflètent alors bien mal cette cohérence. Le problème est surtout que les hommes ne peuvent l’appréhender. Il faut le point de vue de l’éternité pour la saisir. Pour moi, dit Dieu, « tous les moments sont simultanément présents et je peux passer en revue l’éternité d’un bout à l’autre de l’espace d’un seul clin d’œil » (p. 17). Nos personnages, eux, vivent dans le temps. Ils se raccrochent à la mémoire comme à une planche de salut, mais la mémoire est bien fragile. C’est qu’elle est impuissante à donner le sens de nos vies éclatées. Le temps qui passe efface la vérité de l’instant, où est donc alors la vérité ? « Y a-t-il un seul moment où nous pouvons dire : voilà c’est maintenant que je suis pleinement et entièrement moi même ? » se demande Rachel, et en réponse Beth s’interroge sur ce qu’est la vérité de son fils : « Quel est le vrai Jordan ? celui qu’il est maintenant bouillonnant de rage et de haine, ou celui qu’il était avant ? » (p. 234). Mémoire impuissante donc, mémoire menacée aussi : les multiples allusions à la maladie d’Alzheimer sont là pour rappeler le danger de l’engloutissement dans le néant de l’oubli.

Il y a ainsi quelque chose de pathétique et d’un peu dérisoire dans le spectacle de ces hommes et ces femmes à la recherche d’un sens qui leur échappe, se débattant avec le mal, l’angoisse, la solitude, la souffrance, dans un combat dont ils n’aperçoivent pas l’issue.

 

On comprend mieux dès lors l’écriture de Dolce agonia. Cette histoire n’est pas racontée « à la manière qu’affectionnent les humains, avec protagonistes et antagonistes, une apogée et un dénouement, une fin tragique ou heureuse » (p. 17). Faussement modeste, Nancy Huston/Dieu s’excuse presque de sa maladresse à manier la dimension temporelle qui lui est étrangère : « Je dois ralentir, freiner brutalement et sortir les mots au compte-gouttes… » (p. 17). Mais il ne s’agit pas là bien sûr d’un défaut. A-t-on jamais vu un écrivain considérer les mots comme un « outil grotesque » ? En délaissant la perspective chronologique, Nancy Huston/Dieu tente une approche plus globale, plus synchronique, qui puise la cohérence du récit non dans son déroulement mais dans la nécessité interne de chaque vie, dans ce qui en fait la vérité, « dans l’entrelacement des causes et des effets ».

Cette dissymétrie, ainsi instituée entre le lecteur muni de la science divine et les personnages, explique la tonalité très particulière, l’atmosphère de Dolce agonia. Il y a dans le regard que Dieu pose sur les hommes une incontestable tendresse qu’il communique au lecteur, mais aussi beaucoup de distance. C’est parfois avec la curiosité amusée de l’entomologiste qui regarde évoluer ses insectes que nous nous penchons sur cet étrange repas sans jamais vibrer pleinement à l’unisson des émotions éprouvées par les convives. Ce regard éloigné — propre au regard esthétique — cette réserve, cette émotion contenue parviennent ainsi à rendre supportable l’insoutenable violence et la cruauté de certaines scènes (par exemple Chloé et son frère torturant un oiseau, ou encore le film pornographique auquel assiste Chloé).

 

Il n’en reste pas moins que tout cela est une fable, jamais Dieu n’a pris la plume et Nancy Huston est le seul et unique auteur de Dolce agonia. Reste donc à interroger ce va-et-vient établi entre Dieu et le romancier « Dieu invente l’homme, qui invente Dieu, qui invente l’homme et ainsi de suite ad infinitum » p. 452. On peut le faire de deux manières.

Dieu écrit le monde à la façon d’un romancier. C’est-à-dire qu’il a droit de vie et de mort sur ses personnages et que nous, ses créatures, ne sommes effectivement que des personnages jouant sans le comprendre un rôle que nous n’avons pas choisi. Mais c’est dire aussi que ce monde écrit comme un roman a quelque chose comme un sens, comme une cohérence : il n’est livré totalement ni au hasard ni à l’arbitraire. Que la raison nous échappe ne signifie pas qu’il n’y a pas de raison dans le monde.

Mais le parallèle entre Dieu et le romancier peut aussi se lire dans l’autre sens. C’est le romancier qui est semblable à Dieu. À l’inverse de l’historien qui trouve devant lui une réalité qui lui échappe, le romancier — à l’égal de Dieu — a l’incontestable avantage d’être doublement auteur. Auteur parce qu’il est narrateur, mais auteur aussi parce qu’il est le créateur de ses personnages dans une totale liberté. Pour lui comme pour Dieu il n’y a plus de distance entre le récit et la vie, comme Dieu il n’a pas un point de vue, il est maître de la vérité. À lui l’ivresse de la création sans entraves, à lui la rédemption qu’il refuse à ses créatures, tel l’enfant à la fin du livre qui par-dessus les « monceaux informes à la respiration lourde que sont les corps de ses parents » découvre la blancheur, l’innocence du monde transfiguré, « page blanche… intouchée… parfaite… neuve[6] », où par la grâce des mots le monde est à inventer. Ce n’est sans doute pas insignifiant que lorsque, enfin, le sommeil alourdi de trop d’alcool et de trop de réminiscences tombe sur la maison, le seul qui reste éveillé c’est Charles, le poète. Réfugié dans le silence de la nuit, traquant sans complaisance la « métaphore pauvre et indigente », l’expression « plate », il trouve la sérénité et la joie qu’apporte l’exigent travail des mots : « Les mots s’animent dans son cerveau, prennent vie, assumant une clarté et une réalité extrêmes, comme à chaque fois qu’il parvient à s’immerger ainsi dans le travail » (p. 481). Par là, la fiction atteint une vérité que les apparences du monde quotidien sont incapables de nous livrer. On peut ainsi lire Dolce agonia comme la célébration de la toute puissance de l’écriture, de sa fonction rédemptrice, de son pouvoir de transcendance qui confine au divin.

Pour Dieu comme pour le romancier, écrire le monde lui donne sens, écrire le monde l’éclaire. « Fiat lux ! Lux fit. » : ce n’est pas pour rien que ces deux expressions encadrent le récit.

Jacqueline Morne


 

NOTES

[1] Cf. Paul Veyne : « Les historiens racontent des intrigues, qui sont comme autant d’itinéraires qu’ils tracent à leur guise à travers le très objectif champ événementiel ; aucun historien ne décrit la totalité de ce champ, car un itinéraire doit choisir et ne peut passer partout ; aucun de ces itinéraires n’est le vrai, n’est l’Histoire » Comment on écrit l’histoire, Seuil, 1971, coll. Points-Histoire, p. 38.

[2] L’expression est de saint Augustin qui remarque à juste titre que le passé n’a aucune réalité hors du présent d’une conscience qui, en le convoquant, lui donne existence (Confessions, livre XI, § 20).

[3] Notons que Nancy Huston n’en est pas à son coup d’essai. Déjà, dans La Cérémonie des ténèbres, elle faisait alterner les chapitres situés tantôt au présent de la narratrice et tantôt au Moyen Âge où se déroule l’intrigue.

[4] Cf. Bergson : « Ainsi l’être vivant dure essentiellement ; il dure, justement parce qu’il élabore sans cesse du nouveau. […] Le temps est cette hésitation même, ou il n’est rien du tout. […] Le temps est ce qui empêche que tout soit donné d’un coup. Il retarde, ou plutôt il est retardement. Il doit donc être élaboration. Ne serait-il pas alors véhicule de création et de choix ? L’existence du temps ne prouverait-elle pas qu’il y a de l’indétermination dans les choses ? Le temps ne serait-il pas cette indétermination même ? » « Le possible et le réel » dans La Pensée et le Mouvant.

[5] Spinoza – Éthique - Livre III, scolie de la proposition 2.

[6] C’est moi qui souligne. De même dans la citation suivante.

 

 


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