Serge Meitinger : Traduction d'une ode d'Horace. Serge Meitinger est professeur à l'Université de la Réunion. Il a publié de nombreux articles et recueils de poésie. Ouvrage : Stéphane Mallarmé, Hachette, 1995. © : Serge Meitinger. Mis en ligne le 9 juin 2004. HoraceODES, Liber primus XXXVIIITraduction de Serge MEITINGER Persicos odi, puer, apparatus, displicent nexae philyra coronae, mitte sectari, rosa quo locorum sera moretur.
Simplici myrto nihil adlabores sedulus, curo : neque te ministrum dedecet myrtus neque me sub arta vite bibentem.
Je hais, enfant, les raffinements des Perses, les couronnes tressées de philyre* me déplaisent, inutile de chercher où persiste la rose tardive !
N'ajoute rien au simple myrte, par zèle, je t'en prie : le myrte ne messied ni au serviteur que tu es ni à moi-même buvant sous la vigne en berceau !
Ceci, placé en fin du Liber primus, est un petit art poétique, une sobre leçon de sobriété romaine mais une sobria ebrietas.
* philyre : tilleul, écorce de tilleul. |